Les cabinets médicaux emploient-ils des dentistes ?
Les professions de santé évoluent actuellement vers plus de transversalité. La question qui revient souvent est : « Est ce qu’on peut trouver un emploi dentiste dans les cabinets médicaux ? » Les chirurgiens-dentistes ont été longtemps associés exclusivement à la pratique libérale. Ils commencent petit à petit vers d’autres caps. Les chirurgiens-dentistes intègrent d’autres structures plus larges. Ils sont aussi présents dans les centres médicaux pluridisciplinaires. Mais que recouvre exactement cette évolution ? Quelles sont les avantages de ceux qui choisissent le statut de salarié ?
Ce texte fait le point sur plusieurs axes : statuts, structures employeuses, conditions de travail… perspectives offertes aux dentistes dans ou à proximité des cabinets médicaux. Une réponse nuancée s’impose.
Sommaire
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- Quelle est la différence entre un cabinet médical et un cabinet dentaire ?
- Dans quel cadre un dentiste peut-il être salarié ?
- Dentistes et médecins : quelles différences de statut ?
- Quels sont les débouchés actuels pour les dentistes ?
- Quel avenir pour les cabinets dentaires dans les structures pluridisciplinaires ?
- FAQ
Quelle est la différence entre un cabinet médical et un cabinet dentaire ?
Le cabinet médical est différent du cabinet dentaire. Bien entendu, les deux sont souvent, mais il subsiste des différences. Le cabinet médical est différent du cabinet dentaire. Les différences sont effectives tant sur le plan réglementaire que fonctionnel.
Un cabinet médical désigne traditionnellement un lieu d’exercice pour médecins généralistes ou spécialistes. Il est régi par des normes strictes : accueil des patients, tenue des dossiers médicaux, coordination avec les autres professionnels de santé… On peut retrouver dans ces types de cabinet différentes spécialités : consultations de médecine générale, pédiatrie, gynécologie, dermatologie, psychiatrie… Le cabinet médical peut aussi accueillir d’autres professions paramédicales : infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues… mais cela suppose une organisation spécifique.
En revanche, un cabinet dentaire est dédié à la pratique des soins dentaires. Il est équipé de matériels spécifiques comme le fauteuil dentaire, les instruments de soins, la radiographie intra-orale, la stérilisation… Il répond à des exigences sanitaires renforcées, et fonctionne souvent sous le régime libéral. L’installation est soumise à des normes d’hygiène et d’accessibilité spécifiques.
Les maisons de santé pluridisciplinaires et les centres de santé sont plus nombreux. Cela ne facilite pas la distinction, au contraire. En effet, la frontière devient plus floue avec la cohabitation de plusieurs spécialités. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir cohabiter dans un même espace un médecin généraliste, une sage-femme et un dentiste. Chacun conserve son activité propre mais partagent certaines ressources. Cette logique de proximité médicale ouvre des perspectives nouvelles pour les chirurgiens-dentistes. sous le statut salarié. Nous allons détailler dans la section suivante le statut salarié des chirurgiens-dentistes.
Dans quel cadre un dentiste peut-il être salarié ?
Traditionnellement, l’image du dentiste est associée à l’exercice libéral. Pourtant, il existe aujourd’hui plusieurs formes d’emploi salarié pour les chirurgiens-dentistes. Les chirurgiens-dentistes sont aussi présents dans les structures collectives ou médico-sociales. Cette évolution répond à des besoins variés :
- équilibre vie professionnelle-personnelle
- stabilité financière
- accès facilité à une patientèle sans contraintes de gestion.
Quels sont les types d’emploi salarié pour les chirurgiens-dentistes ?
Un chirurgien-dentiste peut être recruté comme salarié dans un centre de santé dentaire. Il est aussi sollicité dans une mutuelle, une association humanitaire, un établissement pénitentiaire, un hôpital… Il exerce alors en tant que professionnel de santé intégré à une structure. Il bénéficie d’horaires définis et d’une rémunération fixe. Il a des objectifs de soins à respecter, mais pas de responsabilité de gestion comptable.
Dans les zones sous-dotées, les postes de salariés sont vivement encouragés. Certaines collectivités territoriales ou ARS soutiennent cette initiative. Les chirurgiens-dentistes salariés sont très sollicités. Ils sont les bienvenus dans les maisons de santé ou les centres municipaux. L’exercice peut y être ponctuel (remplacement) ou permanent. Ces postes permettent d’assurer la continuité des soins, même en dehors du schéma traditionnel du cabinet libéral.
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Quelles structures emploient des dentistes en dehors du libéral ?
En dehors des cabinets classiques, Les dentistes peut trouver différents établissements employeurs :
- Les mutuelles et organismes de sécurité sociale. Ils disposent souvent de réseaux de soins dentaires accessibles à tous.
- Les associations caritatives ou ONG, comme Médecins du Monde ou la Croix-Rouge. Elles proposent des missions ponctuelles ou durables.
- Les hôpitaux publics ou CHU. Ils emploient des dentistes dans certains services de stomatologie ou d’odontologie. Les postes sont souvent réservés à des profils très spécialisés ou à des activités universitaires.
- Les structures pénitentiaires, les centres de rééducation, les EHPAD. Ces structures ont besoin d’une offre de soins dentaires sur site.
Quelle différence entre un dentiste salarié et un dentiste en libéral ?
Le dentiste en libéral gère son propre cabinet. Il choisit ses horaires, facture ses actes, assume la gestion du personnel, des charges et du matériel. Il bénéficie d’une grande autonomie mais supporte aussi tous les risques liés à l’activité : fluctuation de la patientèle, investissements, gestion administrative…
Le dentiste salarié, lui, est délesté des contraintes de gestion. Il dispose de congés payés, d’une rémunération fixe (souvent complétée par des primes), et d’un cadre de travail sécurisé. En contrepartie, il a moins de liberté d’organisation. Il dépend des objectifs ou du fonctionnement de la structure qui l’emploie.
Dans les deux cas, l’engagement éthique et la qualité des soins restent des priorités. Le choix du statut dépend avant tout du projet de vie du praticien, de ses ambitions, de son appétence pour l’indépendance ou le travail en équipe structurée…
Dentistes et médecins : quelles différences de statut ?
Les dentistes exercent une médecine spécialisée centrée sur la bouche. Néanmoins, ils diffèrent sensiblement des médecins généralistes ou spécialistes. Les différences se trouvent dans leurs statuts professionnels, leurs formations, leurs titres.
Les dentistes sont-ils considérés comme des médecins ?
Sur le plan administratif, les chirurgiens-dentistes ne sont pas des médecins. Ils disposent d’un titre propre, régi par le Code de la santé publique. Ils appartiennent à un ordre différent de celui des médecins. Ils doivent être inscrits à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes. Leur domaine d’intervention est la santé bucco-dentaires : prévention, diagnostic et soin.
Toutefois, leur rôle dépasse parfois les simples soins dentaires. Ils peuvent détecter des signes de maladies générales (diabète, pathologies cardiovasculaires, troubles immunitaires…) à travers l’examen buccal. Ils jouent un rôle essentiel dans le repérage précoce de certains cancers.
Doit-on les appeler docteurs ?
Oui. En France, les chirurgiens-dentistes diplômés bénéficient du titre de docteur même s’il n’a pas un doctorat de recherche. Ce titre relève d’une convention professionnelle, et correspond à l’usage dans de nombreux pays. Il permet notamment d’harmoniser la communication avec les patients.
Aux États-Unis, il existe 2 types de diplômes : le DDS (Doctor of Dental Surgery) et le DMD (Doctor of Medicine in Dentistry). Cela reflète bien cette reconnaissance du niveau de compétence.
Quelle est leur formation initiale et leur reconnaissance professionnelle ?
En France, le cursus de chirurgien-dentiste s’étend sur 6 années d’études. Le praticien a la possibilité de se spécialiser en orthodontie ou en chirurgie orale. L’admission se fait par voie sélective (PASS ou LAS). L’étudiant suit un tronc commun et enchaîne avec une formation clinique approfondie. L’obtention du diplôme d’État permet l’inscription à l’Ordre et l’exercice en libéral ou en tant que salarié.
La profession bénéficie d’une reconnaissance pleine dans le champ des professions médicales. Les actes réalisés, les prescriptions délivrées et les responsabilités engagées témoignent de la haute technicité du métier.
Quels sont les débouchés actuels pour les dentistes ?
Le marché de l’emploi pour les chirurgiens-dentistes en France demeure dynamique. Les besoins sont constants dans de nombreux territoires. Les installations en libéral sont de plus en plus nombreuses. Les autres modes d’exercice sont aussi en hausse. Les dentistes sont inégalement répartis. Cette mauvaise répartition crée de nouvelles opportunités. En effet, les zones rurales ou les périphéries urbaines sont nombreuses à recruter.
Les jeunes diplômés disposent de plusieurs choix, quant à l’implantation. Ils peuvent opter pour l’ouverture d’un cabinet. La collaboration, le salariat ou le remplacement sont également des choix possibles. Les postes de salarié et les contrats de collaboration dans une structure déjà en activité sont très prisés. Le but est d’acquérir de l’expérience, sans les contraintes liées à la gestion d’une structure.
Par ailleurs, l’arrivée de groupes de centres dentaires a élargi l’offre surtout en milieu urbain. Ces structures permettent de pratiquer immédiatement dans un environnement équipé. La patientèle est fournie et le praticien intègre une équipe pluridisciplinaire déjà en place.
Quel avenir pour les cabinets dentaires dans les structures pluridisciplinaires ?
Les maisons de santé pluridisciplinaires et les centres de santé enregistrent une croissance. Ce développement est dans le cadre des politiques publiques de lutte contre les déserts médicaux. Ces structures offrent une prise en charge globale des patients. Elles réunissent sous un même toit plusieurs professionnels : médecins généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues… et de plus en plus souvent, des chirurgiens-dentistes.
Les maisons de santé pluridisciplinaires recrutent-elles des dentistes ?
Oui. De plus en plus de MSP (maisons de santé pluridisciplinaires) accueillent des dentistes. Ils travaillent en tant que libéraux partageant les locaux. Certains sont des salariés, ils sont employés par une structure gestionnaire (commune, ARS, association…). Ces structures représente pour les patients une opportunité d’accéder à différents soins.
Ces structures offrent aux praticiens une dynamique de groupe. Ils bénéficient également de meilleures conditions de travail et d’une mutualisation des ressources (accueil, dossiers informatisés, matériel, secrétariat…).
Quels avantages pour un praticien à intégrer une équipe médicale variée ?
Travailler au sein d’une structure pluridisciplinaire offre plusieurs avantages concrets. Le dentiste peut partages des informations avec d’autres professionnels. Dans cette optique, les patients ont une meilleure orientation. Cette collaboration entre praticiens favorise aussi une vision globale de la santé.
La coopération entre disciplines est particulièrement bénéfique dans les situations de comorbidité, ou pour les patients fragiles (personnes âgées, maladies chroniques, troubles cognitifs…).
Cela constitue aussi un facteur de réduction de l’isolement professionnel. ces centres offrent aux jeunes praticiens débutants un environnement de travail favorable. Les praticiens qui aspirent à un mode d’exercice plus collectif sont aussi servis.
Le modèle pluri-professionnel est-il l’avenir de la pratique dentaire ?
Ce modèle gagne du terrain, soutenu par les pouvoirs publics. Il est encouragé par les nouvelles générations de professionnels. Le modèle pluri-professionnel répond à plusieurs objectifs : amélioration de l’accès aux soins, travail coordonné, qualité de vie au travail…
Cependant, il ne remplace pas le modèle libéral, toujours largement plébiscité. Il vient enrichir le modèle libéral. En effet, le modèle pluri-professionnel crée des alternatives viables pour les praticiens à la recherche de cadre structuré, de stabilité salariale, d’environnement collaboratif…
L’avenir de la profession dentaire repose sur cette coexistence des modèles. Chacun répond à des aspirations différentes mais l’objectif visé reste le même. C’est dans tous les cas l’amélioration continue de la qualité des soins.
FAQ
Quel avenir pour les dentistes ?
La profession de chirurgien-dentiste est appelée à évoluer, mais reste extrêmement porteuse. La demande de soins reste élevée grâce au vieillissement de la population. D’autres facteurs viennent pousser cette croissance des besoins :
- augmentation des besoins en soins conservateurs
- sensibilisation croissante à la santé bucco-dentaire
- nouvelles technologies…
La nouvelle génération de dentistes concilie engagement professionnel et équilibre personnel. Cette perspective favorise le développement de modèles d’exercice diversifiés : travail salarié, coopération en maisons de santé, collaboration partagée… L’avenir se tourne vers plus de souplesse et de coopération avec un haut niveau d’expertise clinique.
Qui gagne le plus entre médecin et dentiste ?
En France, les chirurgiens-dentistes libéraux gagnent plus que les médecins généralistes libéraux. L’écart est évident surtout dans les zones à forte activité. Cela s’explique par le prix des actes, la fréquence des consultations et une gestion plus directe de la patientèle.
Cependant, le revenu est variable. Il dépend fortement du lieu d’exercice, du rythme de travail, de la spécialité (ex : implantologie), et des charges fixes liées à l’exploitation du cabinet… Certains spécialistes peuvent cependant avoir des revenus plus élevés. C’est le cas des chirurgiens, anesthésistes… et des spécialistes en clinique.
Quel est le type de dentiste le mieux payé ?
Les spécialistes sont généralement les mieux rémunérés, notamment :
- Les implantologues et chirurgiens oraux. Ils appliquent souvent une tarification libre. Leur rémunération élevée vient aussi du fait de la technicité de leurs actes.
- Les orthodontistes. Cette profession s’exerce surtout en libéral. L’activité est très soutenue chez les enfants et adolescents.
- Les praticiens dans des zones sous-dotées. Ces spécialistes ont généralement une forte patientèle. Ils bénéficient aussi la plupart du temps d’aides par des dispositifs d’incitation financière.
La rémunération dépend aussi du modèle d’exercice. En tant que libéral, les revenus peuvent être plus élevés, mais moins sécurisés. En tant que salariés, ils sont plus stables, mais souvent plafonnés.
Pourquoi les dentistes ne font-ils pas d’arrêt maladie ?
C’est une idée reçue, mais les dentistes peuvent tout à fait bénéficier d’un arrêt maladie. Toutefois, dans l’exercice libéral, il n’y a pas de prise en charge immédiate par la Sécurité sociale. Un délai de carence s’applique, et l’indemnisation est limitée sans contrat de prévoyance complémentaire.
Certains dentistes continuent même légèrement souffrants. C’est par responsabilité envers leurs patients, ou par crainte de perte de revenu. C’est pourquoi il est recommandé de souscrire une assurance prévoyance. Cela permet de compenser la perte d’activité en cas d’arrêt prolongé.