Comment devenir médecin esthétique en France ?

Le métier de médecin esthétique séduit de plus en plus de praticiens. La spécialité attire les jeunes diplômés, mais également les médecins en reconversion. Cet attrait vient de la liberté d’exercice qu’elle confère. La technicité croissante et la forte demande des patients séduisent aussi les praticiens. Mais comment accéder à cette pratique ? Quelles formations sont exigées ? Est-ce une spécialité reconnue ? Et surtout : peut-on vraiment en vivre ?

Dans ce guide, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour devenir médecin esthétique en France : parcours universitaire, conditions d’exercice, perspectives professionnelles…

Sommaire

1. En quoi consiste le métier de médecin esthétique ?
2. Quelle est la formation nécessaire pour exercer en tant que médecin esthétique ?
3. Quelles sont les conditions pour exercer légalement ?
4. Quelles sont les qualités indispensables pour réussir dans ce métier ?
5. Quelles sont les perspectives professionnelles et les possibilités d’installation ?
6. Peut-on devenir esthéticienne médicale sans être médecin ?
7. FAQ

En quoi consiste le métier de médecin esthétique ?

La médecine esthétique n’est pas une spécialité hospitalière classique. Elle se distingue par sa finalité non curative. Les soins sont centrés sur le bien-être, la confiance en soi et l’amélioration de l’apparence physique des patients. Elle s’exerce uniquement par des médecins diplômés.

Quelles sont les missions concrètes dans la médecine esthétique ?

Le médecin esthétique ne traite pas de pathologies graves comme un médecin généraliste. Ses actions concernent les rides, la tonicité cutanée, les volumes du visage, les imperfections de la peau, les amas graisseux localisés… La mission du médecin esthétique est d’améliorer l’esthétique du visage ou du corps sans avoir recours à la chirurgie.

Le médecin esthétique reçoit les patients en consultation. Il réalise un diagnostic esthétique et propose un protocole de soin personnalisé. Il effectue les gestes techniques lui-même. Le médecin esthétique assure aussi le suivi. C’est lui qui gère les attentes, prévient les complications, et conseille avec éthique.

Quelles sont les techniques utilisées au quotidien ?

Les techniques varient selon la demande des patients et les évolutions technologiques. Les plus courantes sont :

• Les injections d’acide hyaluronique et de toxine botulique (botox)
• Les peelings, la mésothérapie, les skinboosters
• Les traitements au laser, à la lumière pulsée, ou par radiofréquence
• La cryolipolyse ou les ultrasons focalisés pour traiter les volumes

Le médecin esthétique ne pratique pas d’actes chirurgicaux. Il utilise uniquement des techniques non invasives ou peu invasives.

Où exerce-t-on ce métier (ville, cabinet, centre esthétique, etc.) ?

Le médecin esthétique exerce principalement en cabinet libéral, en solo ou en groupe. Il peut également intégrer un centre esthétique médicalisé ou une clinique privée. Les services du médecin esthétique sont indispensables dans un établissement haut de gamme dédié au bien-être. Certaines structures de santé publique peuvent proposer des consultations esthétiques, mais ce sont des cas isolés.

Les zones urbaines comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Marseille concentrent une forte demande. Cependant, cette discipline s’ouvre progressivement aux villes moyennes. Les possibilités d’installation sont nombreuses, surtout pour les installations en libéral.

Trouver rapidement un emploi

Vous souhaitez vous installer dans une structure déjà en place ? ou rejoindre un cabinet existant ? La Solution Médicale facilite l’accès à des offres ciblées. Comme trouver un emploi de médecin esthétique proche de chez soi n’est pas chose facile, nous vous aidons dans cette quête. Grâce à une sélection d’annonces à jour, la plateforme vous guide dans ce processus, que ce soit à Paris, en région ou en téléconsultation spécialisée.

Quelle est la formation nécessaire pour exercer en tant que médecin esthétique ?

Le titre de médecin esthétique n’est pas une spécialité médicale au sens universitaire. Toutefois, le diplôme de docteur en médecine est impératif. Seuls les médecins peuvent pratiquer des actes esthétiques médicaux en France. Le cursus doit donc débuter par les études de médecine classiques. Les formations complémentaires viennent ensuite pour devenir médecin esthétique.

Quelle est la durée et le déroulement des études de médecine ?

Le cursus pour devenir médecin esthétique dure plus longtemps que celui d’un médecin généraliste. Il doit effectuer 9 ans d’étude pour devenir médecin généraliste. À cela s’ajoutent les années de formation en esthétique. La durée totale de la formation peut aller jusqu’à 12 ans pour certaines spécialités

L’accès à la faculté de médecine : sélection et parcours

L’entrée en faculté se fait via PASS ou L.AS. Ce sont les deux voies d’accès officielles depuis la réforme de la PACES. Elles demandent un excellent niveau, notamment en biologie, physique-chimie et expression écrite.

Le premier cycle des études médicales (PACES, PASS, L.AS)

Il dure trois ans, dont la première année est sélective. Les deux années suivantes combinent théorie et premiers contacts avec l’hôpital. À ce stade, la médecine esthétique n’est pas encore abordée. Les bases anatomiques et physiopathologiques sont indispensables.

Le deuxième cycle : externat et examens classants

Les trois années suivantes, les étudiants deviennent externes. Ils effectuent des stages à l’hôpital tout en préparant les épreuves de classement (ECNi), qui déterminent l’accès à l’internat. La médecine esthétique ne fait pas partie des spécialités proposées à l’issue de ces épreuves.

Le troisième cycle : internat, thèse, et spécialisation

Après avoir validé l’internat et soutenu leur thèse, les médecins obtiennent leur diplôme d’État. C’est à ce moment que débute la formation en médecine esthétique, en parallèle d’une activité (généralement en médecine générale ou dermatologie).

Quelle place pour un DIU ou un DU en médecine esthétique ?

En France, il y a plusieurs Diplômes Universitaires (DU) ou Inter-Universitaires (DIU) reconnus dans le domaine de la médecine esthétique. Ces formations dispensent les compétences techniques et légales requises.

Parmi les plus connus :

• Le DU de médecine morphologique et anti-âge (MMAA)
• Le DU d’injections et de techniques dermo-esthétiques
• Le DIU de lasers médicaux

Ces formations se déroulent sur un ou deux ans, à raison de quelques modules par mois. Ils sont ouverts uniquement aux médecins diplômés. Elles allient théorie, pratique et protocoles médicaux.

Peut-on suivre une formation en médecine esthétique sans diplôme médical ?

La réponse est claire : non. En France, seuls les médecins diplômés en médecine peuvent pratiquer des actes esthétiques : injections, utilisation de lasers médicaux…

Certains établissements privés ou formations en ligne promettent des compétences esthétiques à des non-médecins. Ces offres, souvent coûteuses, ne donnent aucun droit légal à pratiquer la médecine esthétique. Un non-médecin qui réalise des injections ou des actes techniques médicaux peuvent être poursuivis pour exercice illégal de la médecine.

Seuls les esthéticiens peuvent proposer des soins de surface : massage, cosmétique… mais sans pénétration cutanée ni usage de dispositifs médicaux.

Quels sont les établissements reconnus en France pour se former ?

Plusieurs universités françaises proposent des DU ou DIU de médecine esthétique, surtout dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille… Ces formations sont organisées par des facultés de médecine. Elles sont en lien avec des centres hospitaliers ou des professionnels reconnus dans le domaine.

Elles incluent généralement :

• Des cours théoriques (anatomie, législation, sécurité)
• Des ateliers pratiques supervisés
• Une validation finale par mémoire ou examen

Ces diplômes sont indispensables pour exercer en toute légalité. Les médecins formés développent des compétences solides. Ils doivent rassurer les patients sur leur expertise.

Est-il possible de devenir médecin esthétique quand on est médecin généraliste ?

Oui, le médecin généraliste est aujourd’hui le profil le plus courant en médecine esthétique. Après quelques années d’exercice, beaucoup choisissent de se spécialiser dans cette pratique. Ils doivent pour cela se spécialiser et obtenir un DU ou DIU.

Ces diplômes leur permettent d’ouvrir un cabinet dédié. Pour certains, il suffit de rajouter des consultations esthétiques dans les services proposés par son cabinet habituel. Cette évolution offre plus de flexibilité au praticien. C’est un moyen de diversifier l’activité et d’avoir un revenu complémentaire attractif. La médecine esthétique est aussi une porte d’entrée intéressante pour une reconversion médicale. D’autant plus que cette discipline est moins contraignante que la médecine de ville.

Quelles sont les conditions pour exercer légalement ?

La pratique de la médecine esthétique est strictement encadrée par la loi. Il ne s’agit pas d’un simple prolongement de l’esthétique classique, mais d’une discipline médicale à part entière. Pour exercer dans ce domaine, plusieurs obligations sont à respecter.

Faut-il obligatoirement s’inscrire à l’Ordre des médecins ?

Oui, devenir médecin esthétique exige une inscription à l’Ordre national des médecins. Cette inscription atteste de la légalité de votre diplôme et de la conformité au code de déontologie médicale. Elle vous octroie le droit d’exercer.

Sans ce statut, aucune activité médicale – y compris à visée esthétique – n’est autorisée. L’Ordre peut également encadrer les pratiques esthétiques et signaler les dérives.

Quels sont les risques d’exercer sans diplôme reconnu ?

Pratiquer des injections ou des actes de médecine esthétique sans être médecin est un délit pénal. Le Code de la santé publique sanctionne l’exercice illégal de la médecine. Les peines peuvent aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende. Des sanctions civiles sont possibles en cas de complication ou de plainte du patient.

Qui peut injecter du botox légalement en France ?

L’ injection de toxine botulique (Botox®) ou d’acide hyaluronique est réservée aux médecins titulaires d’un diplôme d’État. En cabinet ou en clinique, il est interdit à un esthéticien, un infirmier ou même un médecin non formé de pratiquer ces actes.

La sécurité des patients est en jeu : une injection mal faite peut entraîner des effets secondaires graves. D’où l’importance de bien choisir sa formation et d’être en règle avec les autorités sanitaires.

Quelles sont les qualités indispensables pour réussir dans ce métier ?

Exercer en tant que médecin esthétique ne repose pas uniquement sur des compétences techniques. Le succès dépend aussi de qualités humaines et d’une posture professionnelle irréprochable.

Compétences humaines et relationnelles attendues

La relation avec les patients est au cœur de la pratique. Le médecin esthétique est souvent perçu comme un guide. Il doit être capable d’écouter les attentes, de rassurer, et surtout d’orienter vers des choix raisonnés. Le médecin esthétique doit être patient, user de diplomatie et avoir un grand sens de l’empathie.

Chaque patient a sa propre perception de la beauté, ses complexes et son histoire. Il faut savoir composer avec ces éléments. C’est indispensable pour offrir une approche personnalisée, dans le respect des limites éthiques de la discipline.

Sens de l’éthique, rigueur scientifique et précision technique

Le sens des responsabilités est crucial. La médecine esthétique n’est pas une simple prestation de service. Elle engage le médecin sur des actes médicaux qui doivent être justifiés, expliqués, et réalisés avec une grande rigueur.

La précision du geste est essentielle. La moindre erreur peut avoir des conséquences graves. Des complications ou des résultats décevants peuvent facilement survenir, qu’il s’agisse d’injection ou de laser.

Enfin, la formation continue est indispensable. Le domaine évolue rapidement : nouvelles molécules, techniques innovantes, législation… Le médecin doit se tenir informé pour rester compétent et conforme aux bonnes pratiques.

Quelles sont les perspectives professionnelles et les possibilités d’installation ?

Le métier de médecin esthétique connaît une forte dynamique en France. Les demandes de soins non chirurgicaux sont croissantes. Les débouchés sont nombreux et les formes d’installation variées.

Peut-on travailler dans un centre médical ou créer son propre cabinet ?

Oui. Deux grands modèles coexistent. Le premier consiste à rejoindre un centre médical ou esthétique déjà structuré. Cela permet d’exercer sans avoir à gérer toute la logistique d’un cabinet. Ces centres recrutent régulièrement des praticiens formés pour étoffer leur offre de soins.

Le second modèle consiste à ouvrir son propre cabinet. Cela demande un investissement initial plus important : local, matériel, communication… Ce modèle offre toutefois une autonomie complète et des perspectives financières plus larges.

Le choix dépend du profil du médecin, de ses objectifs à long terme, et de sa volonté ou non de gérer une structure.

Quels sont les débouchés et types de structures qui recrutent ?

Les débouchés concernent :

• Les centres esthétiques privés
• Les cliniques dermatologiques
• Les instituts haut de gamme
• Les plateaux techniques mutualisés dans certaines villes

Les structures recherchent des médecins esthétiques à temps partiel ou à temps plein. Les profils doivent être formés, inscrits à l’Ordre, et capables de garantir la qualité des soins.

Quels sont les avantages à travailler dans la région de Bordeaux ou Paris ?

À Paris, la médecine esthétique bénéficie d’un public large, cosmopolite et exigeant. L’offre est très concurrentielle. Les tarifs peuvent être plus élevés et les patientèles plus rapides à constituer.

À Bordeaux ou dans d’autres grandes métropoles régionales, la qualité de vie est un atout. La demande en soins esthétiques progresse fortement dans ces zones. La concurrence est cependant plus faible qu’en Île-de-France. L’installation y est donc plus accessible, notamment pour les jeunes praticiens.

Peut-on devenir esthéticienne médicale sans être médecin ?

La frontière entre médecin esthétique et esthéticienne médicale reste floue pour beaucoup. Or les deux métiers sont fondamentalement différents.

Quelles différences entre médecin esthétique et esthéticienne médicale ?

Le médecin esthétique est un professionnel de santé diplômé. Il est capable de prescrire, de pratiquer des actes médicaux comme les injections, les peelings profonds, l’utilisation de dispositifs laser médicaux…

L’esthéticienne médicale, parfois appelée technicienne esthétique, se limite à des soins non invasifs : nettoyage de peau, soins du visage, massages drainants, appareils esthétiques de surface… Elle n’a pas le droit de pénétrer la peau ni d’utiliser de substances injectables.

Quelles sont les formations accessibles aux non-médecins ?

Les esthéticiennes peuvent suivre des CAP ou BTS esthétique. Ces formations sont parfois complétées par des certificats spécialisés : appareils, cosmétiques, soins anti-âge… Certaines formations privées proposent des modules « médicaux ». Ils ne donnent cependant aucun droit à pratiquer la médecine esthétique.

FAQ

Quel diplôme pour être médecin esthétique ?

Pour devenir médecin esthétique, il faut impérativement obtenir le diplôme d’État de docteur en médecine. Une fois le diplôme de médecin obtenu, le praticien peut suivre sa formation et obtenir un Diplôme Universitaire (DU) ou Inter-Universitaire (DIU).

Comment devenir esthéticienne médicale ?

Le métier d’esthéticienne médicale n’est pas reconnu comme spécialité médicale. Il est accessible via un CAP esthétique, éventuellement complété par un BTS ou des formations spécifiques. Toutefois, ce métier ne permet pas de pratiquer des actes médicaux comme les injections ou le laser. Ces gestes sont réservés exclusivement aux médecins.

Quel est le salaire moyen d’un médecin esthétique ?

Le salaire d’un médecin esthétique dépend de son mode d’exercice (libéral, salarié, temps partiel, région…). En début de carrière, un praticien en libéral peut gagner entre 4 000 et 6 000 € nets par mois. L’expérience, la patientèle et la notoriété sont des facteurs pour augmenter le gain. Le revenu peut dépasser 10 000 € nets mensuels dans certaines zones à forte demande.

Quel diplôme pour injecter du botox ?

En France, seuls les médecins diplômés et inscrits à l’Ordre peuvent légalement injecter du botox (toxine botulique). Il est recommandé d’avoir validé un DU en techniques injectables ou médecine esthétique pour garantir la qualité et la sécurité des soins.